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Le sérac philosophe
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24 juillet 2015

Nous les aspirants au philosopher. En écho à l’article Persévérance du blog ami Le Jardin Philosophe

 

Qui sommes-nous ? Que sommes-nous ? Que cherchons-nous ? Nous les aspirants au philosopher.

 

Improvisation en guise d’écho, de résonnance, à l’article Persévérance du blog ami Le Jardin Philosophe

http://guykarl.canalblog.com/archives/2015/07/15/32362453.html


      Aucune utilité marchande; cela ne "vaut" rien (je ne parle pas des rares mais trop nombreux imposteurs qui vivent de leur production « intellectuelle », ou mieux les emposteurs comme les nomme si bien mon ami Démocrite le moderne).
   Aucune reconnaissance sociale ; le savoir inutile ne "vaut" rien et le philosopher peu l'estiment, voire la plupart des gens l’ignorent et certains le méprisent.
Aucun capital culturel; et quoi ! Quel capital ? Quel rôle, quelle valeur, quel usage pour le philosopher à l'heure du cyber-capitalisme omnipotent ?

   Immanuel Kant posait trois questions. Que puis-je connaître ? Que puis-je faire ? Qu’ai-je à espérer ?

   Connaître ? Sans scientisme ni même positivisme la neurologie et les sciences qui se fondent sur celle-ci vont résoudre les problèmes des actes cognitifs qui permettent de connaître la réalité (mais seulement la réalité).
   Faire ? Admettons que je sois l'homme le plus moral qui puisse être, toute mon action ne changerait rien à l'ordre du monde. A moins de croire qu'un individu puisse changer quoi que ce soit à lui seul. Et quoi ! Ni Hitler, ni Staline, ni Gandhi et ni Martin Luther King ne purent agir sans soutien.
   Espérer ? Une vie après la mort ? Le moi comme l'âme sont introuvables vivant; même Blaise Pascal ne les trouva pas. Où seront-ils après la mort ? (Mais je ne reste pas sans intuition sur ce sujet...)

   Alors que cherchons-nous ? La vérité ? Elle gît dans quelques tautologies qui ne disent rien. La trouverons-nous dans l'abîme comme l'affirme Démocrite l'ancien ? Quand bien même réussirions-nous à y descendre, comment en remonterions-nous ? (Entrer dans l’abîme s’avère plus dangereux encore que sortir de la caverne)

   Alors quoi ? Pourquoi philosopher et philosopher pour quoi ?
Le Bien ? Le Vrai ? Le Beau ? L'Être ? L'Un ? Dieu ? La Raison ? Deus sive natura ? Les Noumènes ? La Raison dans l'Histoire ? La société sans classe ? La Volonté de puissance ? L’Elan vital ? L'Être ?...

...

 Polonius to Hamlet : What do you read, my Lord ?

Hamlet : Words, words, words.

 

   La philosophie nous attache à ses concepts, ses grandes idées, comme des naufragés à leur esquif. - Radeau de la Méduse ? Mais philosopher nous délie et nous abîme dans de salvateurs courants. Tout ceci « ne vaut pas une heure de peine », tout ceci est « inutile et incertain », si cela n’émane pas d’une expérience si ancienne et si nouvelle, d’une expérience indicible sur laquelle nous écrivons et parlons encore que le mot expérience ne dise à peu près rien de précis. Iintimor intimo meo, ab imo pectore. Mais encore, parler de l’indicible rencontre de l’autre…

 

« Foin des bocks et de la limonade »,

« Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme. »

« Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau ! »

 

   Philosopher ne vient pas de la pensée ; la pensée s’origine dans « le » philosopher. Sans temps ni lieu.

Le Pseudo-Anaximandre

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Commentaires
D
Je connais un "philosophe sans qualités" (Frédéric Schiffter) qui s'est posé à lui-même les quatre questions kantiennes, les quatre questions cardinales de la philosophie : Que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que m'est-il permis d'espérer ? Qu'est-ce que l'homme ?<br /> <br /> Après de longues méditations, il a répondu sans équivoque : rien.<br /> <br /> <br /> <br /> Voilà qui ouvre bien des perspectives critiques...
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G
Je me réjouis de lire bientôt - je n'en doute pas - quelques révélations sue cet "indicible" qui est posé, fort justement, à l'orée d'un authentique philosopher.<br /> <br /> Anaximandre, tu as bien fait de renaître, vif et alerte, au milieu de nous !
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