6 juin 2016
bouquet d'eau secrète et vérités englouties
Aux terres sans nom et sans chiffres
le vent d'autres domaines descendait,
la pluie apportait des cordons célestes
et le dieu des autels spongieux
restituait les fleurs et les vies.
Dans la fertilité le temps croissait.
Pablo Neruda, Chant général
I, La lampe sur la terre, I.
Laisse-moi oublier aujourd'hui ce bonheur plus vaste que la mer,
car l'homme a plus d'ampleur que la mer et ses îles,
et il faut y tomber comme en un puits pour ressortir du fond
avec un bouquet d'eau secrète et de vérités englouties.
Pablo Neruda, Chant général
II, Les hauteurs du Machu-Pichu, XI.
Publicité
Commentaires